MINDFLIP, SENSATIONNEL SUR SPOTIFY ET BIENTÔT AU FESTIVAL MÉTRO MÉTRO

Photos par JRDN Photography

Écrit Alicia Chance Moore

En fin de semaine vous aurez la chance de voir MINDFLIP sur scène à Métro Métro, le plus grand festival de musique Hip Hop dans la province! 

MindFlip est un rappeur né à Halifax qui à grandit à Gatineau mais qui rap surtout en anglais. Selon notre animateur de radio, Freddy Lloyd, MindFlip dégage un vibe East Coast et pourtant, l’artiste nous explique ses inspirations ainsi: 

Back in the days j'écoutais juste ce qui était catchy pi là mes boys ont commencé à me faire découvrir qu’est ce qui était old school hip hop; Nas, Rakeem... Pi là je suis tombé en amour avec les bars, les rhymes patterns pi les multicylables... des fois je trouvais que le beat, il manquait [quelque chose]… Et là quand j’ai decouvert le West Coast, pi le mélange entre le East Coast et le West Coast, c’est ça que j’ai feeler le plus. Mettons “Going Back to Cali” de Biggie Smalls, gros beat, fat baseline, les rhymes multicylabiques… Je vibais juste trop là-dessus. - MindFlip 

Cela expliquait bien d’où parvient son style de musique mais on se demandait, alors; 

ANTONY: Pourquoi t’as décidé de rapper en anglais ?! 

MindFlip: Je trouvais qu’au niveau de sonorité c’était plus naturel. 

J’étais un b-boy aussi pi quand tu commence à breaker tu rentres dans ton b-boy energy. J’ai l’impression que mon em-cee energy, en français, j’amenais pas la wave. En anglais, ça allait so j’me suis pas poser de question pi c’est le fun parce qu’il y a un plus grand publique [qui aime le rap en anglais, internationalement parlant] donc c’est plus facile d’atteindre des plus gros chiffres. 

Au Québec, la plupart des rappeurs qui ont du succès font de la musique en français majoritairement. 

Cela n’empêche aucunement MindFlip d'être hyper performant sur Spotify, par contre. 

ANTONY: When it’s good it’s good. 

La preuve étant sa croissance rapide sur les playlists de Spotify où il se retrouve parmi Justin Bieber, Drake et d’autres talents internationaux qui proviennent du Canada. 

Antony: À quel moment t’as réalisé que ça vient d’exploser? 

MindFlip: Ça l’a été fucking graduel... Au début, “Run My Shit”, la distribution, je leur avais dit “ouais, j’pense pas que c’est la chanson qui va le plus fonctionner dans les playlist”, alors ils ne l’avait pas vraiment poussé… 

Il ne s’y attendait pas mais en peu de temps, il a réalisé que son “save to listen ratio est incroyable” nous a confié la star. 

Après la constatation et quelques emails parmi les gens de l’industrie, il s’est retrouvé sur la playlist très connue sur Spotify nommée Northern Bars. Il a monté les rangs du bas de la liste jusqu’en haut et par la suite, il a été rajouté sur la playlist de Hip Hop Central et Hot Hits Canada où il s’est rendu jusqu'au Top 3. 

MINDFLIP: Avant d’être sur les playlists j’étais à comme 30 000 monthly listeners. 

Maintenant, plus de 220 000 personnes l’écoutent à tous les mois mais il avait atteint 600 000 personnes par mois pendant qu’il était sur les playlists reconnues. 

Ce qui est peut-être étrange et à la fois exceptionnelle, est le fait que son succès dépasse sa popularité. 

MindFlip: Ma musique est peut-être plus populaire que moi au Québec. 

C’est drôle à dire mais il y a beaucoup de gens qui connaissent sa musique mais qui ne le connait pas. 

MINDFLIP: “Si jamais j’avais un label, au Quebec, tu me verrais partout dans les press. Moi c’est vraiment… Je suis pas mis de l’avant nul part. 

Il est aussi sont propre manager et There’s only so much you can do” nous explique Mindflip. 

Ceci étant dit, il va quand même être devant des milliers de Canadiens cette fin de semaine à Métro Metro! 

MINDFLIP: J’ai la chance de pouvoir travailler avec des gros noms sans avoir été avec un major label.

photo par JRDN Photography

C’est vraiment la qualité de sa musique qui fait en sorte qu’il a autant de succès et non des connexions. 

Prochainement, on va pouvoir entendre du Mindflip dans le film Québécois “Noémie Dit Oui” qui sortira cinéma et qui a été acheté par Radio-Canada! 

C’est avec beaucoup de travail et après avoir confronté de nombreux obstacles que le rappeur a pu vivre de son art.  

MINDFLIP: Quand tu own tes masters tu bank... Depuis l’année passée mes revenues ils ont fait x10. 

Mais ça n’a pas toujours été facile pour MindFlip. Depuis un très jeune âge, il avait été diagnostiqué avec le syndrome de Tourette, ce qui rendait son cheminement à l’école et dans sa vie personnelle un peu plus complexe que la norme. C’est grâce à son attitude persévérant qu’il a su utiliser ce qui le rendait différent à son avantage.  

MINDFLIP: C’est sûre que ça l’a influencé ma vie parce que pour moi c’était tout le temps plus tough, j’étais différent des autres kids… Mais là j’ai realisé que c’est une énergie, il faut juste que je la canalise à la bonne place. Je peux faire quelque chose avec. La musique c’est juste parfait pour ça. 

FREDDY LLOYD: Qu’est-ce qui t’as poussé à presenter ça au gens… Que tu as ce syndrôme la…? 

MINDFLIP: Je me suis dit que si ça pouvait inspirer d’autres personnes qui eux aussi ont vécus des difficultés peu importe ce que ce soit [pourquoi pas]. 

Ça l’a toujours été partie de moi. C’est tellement une partie importante dans mon histoire, dans comment je me suis vu, comment je me percevais pi qu’est-ce que je pensais que j’étais capable d’accomplir. Dès un jeune âge il y avait quelqu’un dans ma classe qui devait venir expliquer pourqu’oi je faisais des bruits… 

Antony: Est-ce que ça vient de la «MindFlip»?! 

MINDFLIP: Mindflip c’est de “live inside out”, tu créer ta vie.  

Jamais je n’aurais pu croire que j’aurais fait ça de ma vie mais comme pour vrai je suis tombé en ligne avec la loi de l’attraction pi le fait qu’on peut créer notre propre réalité pi que toute peu devenir vrai… Je n’ai pas lâché le morceau pi j’ai juste évolué musicalement pi j’ai commencé à faire des beats comme “Everywhere We Go”. C’est moi qui à prodz (produit) le beat… Pi là j’avais mixer la chanson aussi… À moment donner j’étais rendu à un point avec plus de budget avec mes chansons pi j’pouvais commencé à travailler avec des meilleurs producer…  

Freddy: Comment ça l’a commencé pour toi, ta carrière?  

MINDFLIP: Pour vrai ça l'a commencé comme un peu tout le monde tsé tu fait des freestyles dans les parties un peu pi tes boys sont comme “ouais t’es bon” mais finalement tu te réveilles le matin pi ce n’était peut-être pas tant fou que ça... À moment donné j’avais record une track en niaisant pi mes amis l’écoutaient dans leurs chars pi y m’ont dit « fais-en d’autres, fais-en plus » 

C’est en suivant sa passion, avec l’encouragement de son entourage, la loi de l’attraction et bien sur les réseaux sociaux et les platforms de streamings qu’il s’est rendu aussi loin. 

MINDFLIP: Everywhere We Go n’avait que 4000 vues quand Rap Nation a repost la chanson. 

L’histoire de Mindflip est un gros rappel à tous qu’avec beaucoup d’effort et de talents, tout est possible. 

Mindflip: Je fais juste me laisser aller musicalement. 

UN GROS FELICITATIONS à MindFlip pour tout ses accomplissements. Ce n’est que le début. 

On se revoit ce dimanche au Festival Métro Métro! 

Photos par JRDN Photography

Écrit Alicia Chance Moore